L’agilité est devenue une des qualités essentielles de l’entreprise aujourd’hui pour garantir sa place dans l’économie… L’agilité est devenue une des ...
L’agilité est devenue une des qualités essentielles de l’entreprise aujourd’hui pour garantir sa place dans l’économie…
L’agilité est devenue une des qualités essentielles de l’entreprise aujourd’hui pour garantir sa place dans l’économie, rester en permanence connectée avec les dernières évolutions, anticiper les évolutions suivantes. L’expertise, la mobilité et l’engagement des « free lances » sont des atouts considérables pour réussir un projet d’entreprise surtout s’il implique des périodes de transition et de changement.
Les travailleurs indépendants par la richesse de leurs expériences, par leur capacité à exercer un regard neuf, par leur adaptabilité vont prendre une place croissante dans les équipes. Ils représentent déjà, en 2014, 34% de la population active aux Etats Unis (Edelman Berland – A national Survey of the New Workforce (2014) quand en France ils sont à peine plus de 3%.
Les premières raisons qui poussent les entreprises à s’adresser aux communautés de cadres indépendants reposent sur des critères managériaux classiques et mesurables : répondre sans attendre à des besoins, disposer de compétences spécifiques, maitriser les coûts, attirer des talents temporaires sur un projet stimulant dans des zones ou des secteurs peu attractifs.
La première raison du recours aux « free-lance » est en effet la recherche de réactivité et d’efficacité : l’accès à des communautés larges et diverses permet de répondre à des besoins d’expertise ou de compétences ponctuels, ciblés et de réagir en temps réel, sans avoir besoin de programme de formation ou d’intégration, sans devoir attendre le temps d’un recrutement traditionnel ou la disponibilité d’un salarié interne.
La deuxième raison est économique et repose sur la flexibilité de l’offre et la maitrise des coûts des ressources humaines. La promesse est claire : vous disposez et ne rémunérez les compétences et les talents, que sur la durée où vous en avez véritablement besoin ; ils sont immédiatement opérationnels et pleinement engagés du premier jour au dernier jour de leurs prestations. A titre de comparaison, en France, seulement 11 % des salariés seraient complètement engagés (chiffres de l’étude Gallup 2011) et les conséquences en termes de perte de compétitivité de ce désengagement des 89% restants sont considérables.
Les véritables atouts du partage des talents sont en réalité ailleurs. La cohabitation dans l’entreprise de collaborateurs du long terme avec des talents que l’on « plugge » pour quelques jours ou quelques années, le temps d’un projet ou d’un poste, permet d’insuffler des énergies nouvelles, permet de régénérer les équipes, les ouvrir à d’autres perspectives, les enrichir d’expériences extérieures…
Après plusieurs années dans une entreprise, les regards convergent, les visions s’alignent et sans confrontation extérieure, les regards s’accoutument à ce qu’ils voient et ne renvoient plus une vision objective des forces et faiblesses de la situation.
Le cadre de l’extérieur possède l’indépendance et la liberté de parole indispensable à l’initiation du changement. Au-delà de ses compétences techniques et de son engagement, qui lui assurent le renouvellement de ses missions, au-delà de la réalisation de son contrat, de la tenue de son poste ou de l’atteinte des résultats attendus, un cadre indépendant apporte surtout un regard nouveau : il transmet son expérience dans l’équipe qui l’accueille, il s’enrichit à son tour de ces échanges, il partage son enthousiasme, son envie de gagner. Il devient par ces comportements, un catalyseur du changement et un accélérateur de performance. En d’autres mots, il libère les potentiels individuels et collectifs des équipes.
Par Gaëlle Monteiller.