Propos de ROBERT LEBLANC, président D’AON France, président du comite d’éthique du MEDEF
Propos de R. Leblanc, Président d’Aon France, Président du comité d’éthique du Medef à propos de son ouvrage « Le libéralisme est un humanisme »: « Dans ce livre, je défends l’idée que l’attention aux personnes ne s’oppose pas au développement économique et que le travail en entreprise peut être source de joie. L’entreprise est en tout cas un lieu de vie sociale pour ses salariés qui y trouvent l’occasion de s’accomplir et d’être fiers, en participant à une aventure collective.
Je défends aussi le libéralisme, je voudrais qu’on l’aime au lieu de le subir. Il y a des injustices, des misères, des détresses dans notre monde libéral. Mais il y a plus de violence encore ailleurs, et la pauvreté a reculé dans le monde avec la libéralisation de l’économie. La démultiplication des centres de décision favorise la confrontation, la concurrence stimule une allocation dynamique des ressources et pousse à la créativité.
Je défends enfin la place de l’humain dans un monde de plus en plus complexe, où le virtuel bouscule le réel, où les repères sont chahutés, où le progrès technique nous remet en cause. Il y a une urgence de l’amour dans un monde qui se sclérose, où l’individualisme est servi par la technologie.
Au fond, ce qui est essentiel, c’est l’amour ; l’amour qui nous fait avancer, qui nous donne la force de dépasser les difficultés, qui donne du sens à nos vies. Et c’est vrai jusque dans l’entreprise ; une majorité de salariés ont besoin de se sentir aimés de leur patron et de leurs collègues pour être efficaces au travail. » Robert Leblanc, Président d’Aon France.
Diriger c est servir : Robert Leblanc prône, expérience à l’appui, l’idée qu’un patron a pour mission de créer les conditions pour que chacun dans l’entreprise, quelle que soit sa place, se sente investi d’une responsabilité et sache sa dignité reconnue. Ce qui n’empêche nullement l’exigence du développement durable donc rentable de l’entreprise. Au contraire ! La réussite n’est durable que si toutes les parties prenantes y trouvent leur compte. Et c’est possible. Les entreprises et les talents ont besoin de liberté, donc de confiance, pour s’épanouir. Cela implique le respect de l’autre et de soi-même. Robert Leblanc ose parler d’amour ! Et il défend la place de l’humain dans un monde de plus en plus complexe. C’est à ce titre qu’il voit dans le libéralisme une voie d’épanouissement individuel et collectif, une possibilité pour tous de servir le bien commun, c’est-à-dire un humanisme au sens propre.